Heureusement, plusieurs options thérapeutiques se présentent au patient, parmi lesquelles ii peut choisir. Ce sont le bridge conventionnel, le bridge colle, la prothèse adjointe partielle ou la couronne implanto-portée. Chaque option présente des avantages et des inconvénients que nous allons détailler. Ces informations sont là pour vous aider à les comprendre.
Option 1 – le bridge conventionnel
Les dents bordant l’édentement sont préparées. Un bridge métallique, céramo métallique ou full céramique de trois éléments est alors scellé sur les dents piliers. L’inconvénient de cette option est le risque de lésions carieuses et d’atteinte pulpaire. II existe également un risque pour les tissus gingivaux et l’os péridentaire susceptible de provoquer des problèmes parodontaux. Les bridges peuvent toujours se desceller, voire se fracturer. L’entretien quotidien de certains peut s’avérer difficile. Les difficultés d’ordre esthétique ne sont pas négligeables car l’objectif à atteindre est que ce bridge s’intègre aux autres dents, ce qui est souvent un véritable défi. Un bridge ne peut s’envisager si la structure dentaire ou les tissus de soutien sont inaptes à les supporter.
Ce traitement est classique ; le coût et le résultat en sont prévisibles. Un bridge remplace la dent absente, stabilise l’occlusion et évite le déplacement des dents antagonistes.
Option 2 – le bridge collé
Le bridge collé, en métal et en céramique, remplace la dent absente. II est colle sur les faces palatines des dents bordant l’édentement. Comme un bridge conventionnel, un bridge collé est fixe : il ne peut etre déposé. Les préparations sont moins importantes que celles des piliers des bridges conventionnels. Le bridge collé remplace la dent, stabilise l’occlusion et évite l’égression des dents antagonistes.. Le traitement est très court, mais présente entre autres inconvénients, un risque de décollement. II y a aussi un risque de sensibilité dentaire ou de fracture de la restauration. La durée d’une telle prothèse est également variable. II arrive que le métal soit visible par transparence et compromette le résultat esthétique. Parfois, une hygiène difficile à mettre en œuvre est à l’origine d’une inflammation gingivale.
Cette option est le traitement de choix chez les jeunes patients et certains praticiens la considèrent comme une prothèse transitoire jusqu’à l’âge adulte. Alors, une prothèse plus définitive est envisagée.
Option 3 – la prothèse adjointe partielle
En métal et résine acrylique, une dent préfabriquée y est attachée. L’inconvénient de cette prothèse est qu’elle met en danger les dents voisines, avec le risque de caries et de problèmes gingivaux. Certains patients ont du mal à s’habituer à ce type de prothèse. Ils sont gênés pour parler ou mastiquer et reprochent à cette prothèse son volume.
Dans certains cas, ii est nécessaire de couronner ou de retoucher la morphologie des dents porteuses de crochets pour pouvoir insérer et retirer la prothèse. Parfois, ces crochets sont visibles lorsque le patient sourit.
Si on reproche quelque fois à la prothèse adjointe partielle son manque de confort, elle a cependant l’avantage d’etre moins couteuse, plus rapide à fabriquer et de remplacer à la fois la dent absente et les tissus gingivaux. De plus, elle est évolutive, on peut y adjoindre d’autres dents par la suite.
Option 4 – la couronne implanto-portée
La couronne implanto-portée est un élément prothétique remplaçant une dent et fixé sur un implant. L’avantage de cette technique est qu’elle exclut toute préparation ou modification des dents bordant l’édentement. Les espaces interdentaires sont accessibles à l’hygiène. De récentes études ont montré que la mise en place d’un implant s’accompagnait d’un maintien de l’os environnant. Le praticien peut démonter la restauration pour la réparer ou la modifier, si nécessaire. Toutefois, les vis peuvent se desserrer, la restauration se fracturer et l’implant se mobiliser. De plus la couronne implanto-portée ne remplace pas les tissus interdentaires disparus et occasionnellement se descelle ou se dévisse. II faut noter, cependant, que des études cliniques montrent que 90% des implants branemark° mis en place depuis plus de 25 ans sont toujours en fonction aujourd’hui. Des restaurations implanto-portées unitaires, placées depuis 1984, présentent des taux de succès analogues.
Avant la mise en place de l’implant, une étude a permis d’anticiper la position de
la couronne et de déterminer celle, optimale, de l’implant. A la première étape chirurgicale, l’implant est mis en place. Puis, une période de cicatrisation des tissus mous et de l’os d’au moins 3 mois pour la mandibule et de 4 mois pour le maxillaire est nécessaire. Ensuite la réalisation de la couronne est envisagée.
Pour certains patients, lorsqu’une dent manque, les tissus osseux et gingivaux font également défaut. Une augmentation de crête doit etre réalisée préalablement. Le site implantaire est aménagé en conséquence. Ainsi, le résultat esthétique et la stabilité implantaire n’en seront que meilleurs et donneront une meilleure chance de succès à l’implant. Cette façon de procéder n’est pas toujours nécessaire, mais certains candidats au remplacement d’une dent par une prothèse implantaire considèrent que ce préalable est indispensable pour satisfaire leurs exigences.
II est important de noter que, quel que soit le traitement entrepris, le succès total dépend d’un programme de maintenance régulier avec le praticien. Qu’elles soient naturelles ou prothétiques, toutes les dents ont besoin de soins: les contrôles et un suivi reguliers sont nécessaires au maintien d’une santé dentaire optimale. Si vous vous posez des questions concernant ces propositions, prenez contact avec votre praticien.
Si vous vous posez d’autres questions concernant le remplacement d’une dent, prenez contact avec votre praticien.