Il faut faire la distinction entre les dents de lait et les dents définitives.
Une consultation chez le dentiste de toute urgence
La première chose à faire est d’appeler un dentiste et de vous y rendre le plus vite possible. Que la dent soit déplacée ou tombée à la suite du choc, ou que la dent soit seulement sensible après le traumatisme, l’urgence est la même. Et ce, en particulier chez les enfants. Il est en effet impossible de déterminer les conséquences d’un traumatisme dentaire sans équipement adapté. De plus, une absence de symptômes visibles ne signifie pas forcément une absence de séquelles : elles peuvent apparaître plus tard ou être plus profondes.
- Si la dent définitive a été cassée, le praticien reconstitue la dent touchée.
- Si les dents définitives sont déplacées ou bougent, le praticien les réinstalle à leur position initiale et les fixe grâce à une attelle.
Dans le cas d’une dent définitive tombée et récupérée par le patient, le dentiste sera en mesure de la réimplanter si elle a été conservée dans des conditions correctes, et si le temps entre la chute de la dent et son intervention est réduit (voir ci-dessous).
Dans le cas d’une dent de lait cassée, le praticien reconstituera la dent touchée si nécessaire. Si la dent de lait bouge un peu, on n’y touchera pas. Si elle bouge beaucoup, on la retire. Et si elle est expulsée, on ne la réimplantera pas.
Comment conserver la dent DÉFINITIVE tombée suite au choc ?
- Le délai entre la perte de la dent et sa réimplantation doit être le plus court possible. Pour qu’elle ne soit pas dévitalisée et que sa réimplantation soit pérenne, l’idéal est qu’il se soit passé moins de 20 minutes entre la chute et l’intervention du chirurgien-dentiste.
- La dent tombée doit être placée dans une compresse stérile, dans un milieu humide. Dans l’idéal, imbibez la compresse de sérum physiologique. Si vous n’en avez pas, le lait peut faire l’affaire, car c’est un liquide riche en minéraux.
Les conséquences d’un choc sur les dents.
Le principal risque d’un traumatisme dentaire sans chute de la dent, c’est la nécrose du tissu pulpaire. Au cours du choc, le paquet vasculo-nerveux situé au bout de la racine de la dent est comprimé, ce qui a pour conséquence une interruption de l’irrigation sanguine de la dent, ce qui provoque la nécrose (c’est-à-dire la mort prématurée des cellules) de la pulpe. Ce risque est moins important sur une dent immature, c’est-à-dire dont la racine n’est pas encore totalement formée, car l’afflux sanguin y est très important et les capacités de régénération sont élevées. Sur une dent définitive mature, le risque de nécrose du tissu pulpaire est plus grand.